Il y a 30 ans : Enghien’82 (suite 2)
Ronde 7
Le choc du jour opposa à la table 1 Franz Destrebecq à Marc Leski. Face au jeu très ambitieux des blancs, le jeune parisien dû sortir le grand jeu : il sacrifia une pièce pour gagner les pions centraux de son adversaire qui menaçaient de l’étouffer. La partie remporta le pion d’or de la meilleure partie du tournoi. (Vous trouverez la partie, commentée par le vainqueur dans la rubrique “Parties”.)
Cathelineau montra encore ses qualités défensives tandis que le numéro 1 enghiennois Jean-Pierre Mercier perdait tout espoir de podium en zeitnot.
Destrebecq – Leski 0-1, défense Pirc.
Arrigoni – Cathelineau ½-½, défense slave.
Drogou – Vincent 0-1, défense Grunfeld.
Keller – Angot ½-½, partie du fou.
Delebarre – Cussac 1-0, défense Pirc.
Grichkevitch – Girard 0-1, défense française.
Decroix – Mercier 1-0, partie anglaise.
Colsaët – Sauvêtre 0-1, défense française.
Donnenfeld – Simon 1-0, partie anglaise.
Vila – Lemoine 0-1, partie du pion dame.
Ladisic – Lefranc ½-½, défense française.
Ronde 8
Exploit de Patrick Vincent : avec les noirs, il gagna un pion, puis sacrifia une pièce pour deux pions afin d’obtenir de dangereux pions passés qu’il fit fructifier malgré les fous de couleur opposée. Autre partie passionnante, le duel Angot – Arrigoni débuta par une lutte stratégique intense, se poursuivit en vif combat tactique pour finir en finale complexe.
Les blancs jouent et gagnent (****)
Leski – Vincent 0-1, partie anglaise.
Angot – Arrigoni ½-½, défense est-indienne.
Cathelineau – Drogou 0-1, défense moderne.
Destrebecq – Keller 0-1, défense vieille-Benoni.
Girard – Delebarre 1-0, gambit dame orthodoxe.
Cussac – Decroix 1-0, défense Benoni.
Sauvêtre – Donnenfeld 0-1, gambit Morra.
Mercier – Grichkevitch 1-0, partie anglaise.
Lemoine – Colsaët 0-1, défense Grunfeld.
Lefranc – Vila ½-½, défense Caro-Kann.
Simon – Ladisic 1-0, défense est-indienne.
Ronde 9
Vincent réfuta une faute d’ouverture de son adversaire, et Keller laissa la dame de Leski s’infiltrer pour mater. Delebarre donna sa dame pour tour, fou et pion dans l’ouverture mais perdit pied peu après.
Les blancs jouent et prennent un net avantage. (**)
Keller – Leski 0-1, défense Pirc.
Vincent – Arrigoni 1-0, défense est-indienne.
Drogou – Girard ½-½, défense slave.
Decroix – Cathelineau ½-½, défense Nimzo-indienne.
Delebarre – Angot 0-1, défense sicilienne.
Donnenfeld – Cussac ½-½, partie anglaise.
Colsaët – Destrebecq 0-1, défense moderne.
Lemoine – Mercier 0-1, défense vieille-indienne.
Vila – Simon ½-½, partie catalane.
Grichkevitch – Lefranc 1-0, défense française.
Ladisic – Sauvêtre 1-0, défense française.
Ronde 10
Girard confirma son excellente deuxième partie de tournoi en réfutant une combinaison de Leski. Vincent en profita pour rejoindre ce dernier en tête du classement provisoire en se ruant sur le roi délaissé d’Angot. Destrebecq et Drogou se livrèrent à un combat féroce.
Les blancs ont sacrifié une pièce pour l’attaque (le roi noir s’est promené en e7, et f8), comment poursuivre ? (***)
Girard – Leski ½-½, défense Tchigorine.
Angot – Vincent 0-1, défense Grunfeld.
Destrebecq – Drogou 1-0, défense Benoni.
Arrigoni – Cussac 1-0, défense Benoni.
Cathelineau – Keller 1-0, défense vieille-Benoni.
Mercier – Donnenfeld 1-0, partie anglaise.
Vila – Decroix 1-0, partie du pion dame.
Sauvêtre – Simon ½-½, partie du pion dame.
Ladisic – Grichkevitch 1-0, défense française.
Lefranc – Colsaët ½-½, défense sicilienne.
Delebarre – Lemoine 1-0, partie du pion roi.
Avant la dernière ronde, le classement était le suivant :
1e – 2e Leski, Vincent 8
3e Arrigoni 6,5
4e – 7e Cathelineau, Destrebecq, Drogou, Girard 6
8e – 9e Angot, Mercier 5,5
10e – 12e Cussac, Delebarre, Keller 5
13e -14e Decroix, Donnenfeld 4,5
15e – 18e Colsaët, Grichkevitch, Ladisic, Vila 4
19e – 20e Sauvêtre, Simon 3,5
21e Lefranc 3
22e Lemoine 2,5
(à suivre)
Angot – Arrigoni :
Malgré la menage de mat en c1, les blancs auraient pu gagner par 44. Dd4+! Fg7 45.Txg7! et 45…Dxg7 perd sur 46.Dd8+ suivi de Dxc7 tandis que 45… Txg7 perd sur 46.Dc3 gagnant le fou puis la dame.
Vincent – Arrigoni :
Les blancs gagnèrent par 14.Cxc6! dxc6 15.Fxc5 Te6 16.e5! Txe5 17.Fxd6 Te6 18.Fxc6 1-0
Destrebecq – Drogou :
20.Txd7! permet de libérer la diagonale du Fc4 avec gain de temps. 20…Dxd7 (20…Cxd7 était plus résistant mais 21.d6+ Tf7 22.Fxf7+ Rf8 la position noire est désespérée) 21.d6+ Tf7 22.Fxf7+ Rf8 23.Fxg5 Fd4+ 24.Dxd4! cxd4 25.Fh6#
Posté par Benoit le 16 mai 2012.