La Boule Albinoglomicienne, club de pétanque d’Albouïs-sur-Glomeuse, compte depuis dimanche soir 8 nouveaux membres (ce qui, incidemment, double son effectif).

À l’heure du dîner, monsieur Ferjeux Tiroupointe, jeune et dynamique Président de la Boule Albinoglomicienne eut en effet l’agréable surprise de recevoir la visite d’une jeune femme et de sept individus de sexe masculin, désirant sans plus tarder prendre leur licence de boulistes.

L’hospitalité albinoglomicienne n’est pas un vain mot, et après avoir invité ses hôtes à se réchauffer en son humble salon, M. Tiroupointe commença à les questionner. Les huit mystérieux personnages semblaient avoir fait une longue route depuis la Val d’Oise, et auraient fait un long arrêt à Melun dans la journée, où un événement traumatisant serait survenu.

Psychologue de profession, M. Tiroupointe se mit patiemment à l’écoute de ses invités. Mais il faut dire qu’ils posaient des questions bizarres… Par exemple :

« – Que se passe-t-il si mon portable sonne pendant une partie de pétanque ?

– Eh bien… vous répondez. Avec votre main qui ne tient pas la boule, c’est mieux.

– Est-ce que le zeitnot existe à la pétanque ?

– Le quoi ? [… après 5 minutes d’explication…] Euh non, c’est très rare, vous savez… avec la cadence officielle de 2 heures / 40 boules, on a le temps en général.

– Et le zugzwang ?

– [… après 5 nouvelles minutes d’explication…] Il vous suffit d’envoyer votre boule hors de la zone de jeu.

– Et si un joueur a déjà joué N parties dans une division supérieure, peut-il jouer la ronde N dans une division inférieure ?

– Aucun problème, à condition bien sûr d’offrir le pastis à l’arbitre.

– L’approche psychologique est-elle possible à la pétanque ?

– Je dirais, ça dépend des régions…

– Est-on obligé d’apprendre beaucoup de théorie ?

– Ah ça bien sûr Monsieur, il faut connaître les tactiques de base : la raspaille, le carreau, le palet, le trou, le brochet, la sautée, le ferret et… euh… c’est à peu près tout.

– Est-ce qu’on peut noter son coup avant de le jouer ?

– Je ne comprends pas Mademoiselle… comment voulez-vous donner une note à votre coup si vous ne l’avez pas encore fait ?

– Ça arrive de perdre une partie gagnante ?

– Oui, si l’équipe adverse fait un carreau parfait par exemple. Mais bon, c’est vite oublié, surtout si on refait une partie juste derrière ! »

À l’issue de cette rafale de questions, les huit visiteurs se regardèrent mutuellement en acquiescant, et dirent à l’unisson : « Ça a l’air bien, la pétanque… J’arrête les échecs ! »…

Une info pour Rémi : le GTB prévu vendredi prochain ne sera pas un Grand Tournoi de Blitz comme initialement prévu, mais un Grand Tournoi de Boules !

PS : quelques mots sur le match tout de même… les défaites les plus dures sont celles qui paraissent imméritées… Au bout de deux heures de jeu, il semblait qu’Enghien s’orientait vers une victoire 4-1 ou 4-2. Tout s’est détraqué dans la 4^e heure, et c’est finalement par 5-1 que les Melunais l’emportent. Comprenez notre déception ! Souhaitons que la nouvelle année soit moins cruelle avec nous…