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Nat.2 ronde 7 : Typologie des résultats décisifs.

Avec plus de quarante-cinq ans de compétition, je peux me prévaloir d’une certaine expérience. J’ai connu mon lot de victoires plus ou moins brillantes, de défaites plus ou moins cuisantes, de parties nulles acharnées ou tranquilles. Aussi je peux classer les résultats décisifs en huit catégories.
Si l’on excepte les résultats nuls (et, en particulier, la catégorie « nulle de salon » toujours absente des matches de l’échiquier du lac), les résultats décisifs se partagent en huit catégories qui se sont toutes retrouvées lors des huit parties de cette septième ronde d’interclubs entre Clichy et Enghien-les-Bains.

a) La défaite « gaffe catastrophique » : Tout se passe bien, quand soudain la gaffe énorme : pièce laissée en prise, fourchette familiale, mat oublié etc. On a tous connu ça au moins une fois dans notre carrière. Ce dimanche c’est David qui en fait les frais.

b) La victoire à l’usure : On a une position inférieure voire mauvaise mais on résiste, on résiste et on résiste encore. Malgré les simplifications notre désavantage perdure mais on résiste. Et soudain, excès de confiance, énervement, fatigue ? notre adversaire « choisit » la catégorie précédente. Géraldine a bénéficié de la largesse de son adversaire et a su saisir sa chance. Bravo à elle.

c) La victoire logique : nous étions plus fort que notre adversaire, nous avons profité de ses inexactitudes et réfuté proprement ses fautes. C’est la victoire qu’a remporté Vincent.

d) La défaite « on ne joue pas au même jeu » : l’écart de niveau entre notre adversaire et nous est trop important. Ses menaces sont découvertes bien trop tard et les nôtres éventées avant même d’être imaginées. Et comme l’adversaire est sympathique, il analyse la partie avec nous. C’est là qu’on se rend compte qu’on ne joue pas au même jeu : les variantes intéressantes mais qu’on n’avait absolument pas envisagé sont disséquées, ses analyses ont été poussées 5 à 10 coups plus loin que les nôtres et ses évaluations sont à la fois plus justes et plus précises etc. Emmanuel l’a constaté à ses dépens.

e) Le « jour sans » : Pas de grosses gaffes, mais des imprécisions qui s’enchainent. Des hésitations qui font perdre un temps fou, des choix de plan douteux pour finalement n’opposer qu’une résistance symbolique. C’était un « jour sans » pour Laurent.

f) La défaite « j’ai perdu mais c’était une partie intéressante » : On ne joue pas que pour le résultat. Des manœuvres inattendues, des coups surprenants, une tension de tous les instants peuvent rendre la partie passionnante. Le résultat est finalement accessoire. Si Benoît a perdu la partie, il n’a pas perdu son dimanche.

g) La victoire dont on peut être fier : on ne peut pas parler d’exploit mais face à un adversaire sensément beaucoup plus fort que l’on a dominé du début à la fin, déjouant ses nombreux chausse-trappes et valorisant sans faillir un avantage acquis de haute lutte, on peut être fier de sa victoire. Je pense que Jean-Marie est fier de sa victoire méritée.

h) La défaite « mais au moins j’aurais tout tenté ». Parfois l’adversaire est patient et précis et prudent et endurant et tenace. Et même si nous sommes nous aussi patient et endurant et tenace mais que nous avons été imprudent ou imprécis nous devons finalement nous avouer vaincu comme notre Président qui aura néanmoins tout tenté pour sauver sa partie.

2 commentaires.

  1. Merci Kptain pour ce CR d’une catégorie sauvage, peu usitée : le CR statistique :)
    Pour ce premier WE d’avril, souhaitons nous le vaccin anti défaite : le b,c,g.
    Sisi ca marche, vérifiez dans les paragraphes !

  2. :-) en effet. Bien vu.

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