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Coupe 2000 Phase inter-régionale : Exercices de style

Nous sommes heureux d’accueillir Joël, nouvel et talentueux rédacteur.
Et merci au club de Limoges pour les photos.

Cornélien
Nous partîmes trois, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes quatre en arrivant aux portes (de Clichy).
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Le capitaine Koché reprenait de courage
Nous cachons les valises, aussitôt qu’arrivés
Dans le fond de la toyota lors amenée
Le reste, réduit à la canne de Kader
Brûlait d’impatience, sous son propriétaire.
Se couche contre terre, et sans aucun bruit
Passe le trajet jusqu’à Limoges depuis Paris.

Au commandement sacré, une fois mûri son problème
Le maître du jeu livre le stratagème
Et hardiment, par les indices reçus de vous,
Nous résolvons les énigmes données à tous.
Cette obscure clarté qui tombe du vieux ciel,
Enfin avec son luxe nous fait voir notre hôtel,
Nous soufflons un temps, et d’un commun effort,
Joueurs et valises arrivent à bon port.

Rabelaisien
Aprez avoir bien déposé leurs malles, leyquelles pesoient en tout et pour tout quinze quintaux six livres, les princes du lac prirent direction en la bonne ville de Limoges. Le hazar fit si bien les choses qu’il les portoit en un relay dont la fame rayonnait à travers toute la contrée. Prestes de se mettre à table, et oubliant pour un temp tant joutes eschiquéennes à venir que besle ligue du Champion de pied-balle, ils commandèrent menu à hauteur de leur faim : qui une gigantesque omelette de champignons du pay servie sur un lit de pommes du terroir, qui une salade du Roy où les poissons exotiques côtoyoient saveurs les plus osées. Mais couronnement vint des deux plus fiers estomacs lacquois (onques ne se vit à tablée plus fière allure) : une magnifique double platée de chou macéré, ornée de saucisses directement importées la belle ville de Strasbourg, d’une vigoureuse cuisse de canard du Périgord et d’un jarret qui pieds de la table faisoit crouler. Un océan de bière finement mousseuse et fraîchement brassée vint arrozer repas sublime. Quand, aprez avoir bien mangé et bien bü, note fut portée par le tenancier, les compagnons blêmirent. L’un d’entre eux, furieux, proposa de battre sur le champ le vilain, tant il s’inquiétait que jasmais l’officier des comptes de leur seigneur ne leur pardonnerait dispense si légère des soldes du chasteau. Neporquant pour y remédier, il fut décidé en commun la mise à mort du gardien du trésor dès le retour à Enghien, afin que jamais secrezt ne soit dévoilé ailleurs que dans cez annales.

Journal de bord
22h10. L’équipe est revenue à l’hôtel après s’être restaurée en ville. Alain propose de quitter les lieux dès 8h le lendemain (ce qui suppose un lever à 6h, quand le pointage est prévu à 10h). Cet homme est une machine inébranlable. L’équipe en reste muette d’admiration.
23h59. Tous les membres de l’échiquier du lac ont la tête vide et sont prêts pour une solide nuit de sommeil.
00h00. « …dors ; ne pense pas aux échecs et dors ; ne pense pas aux échecs et dors ; ne pense pas aux… »
05h00. Ayant passé toute la nuit à ne pas penser aux échecs, Joël se réveille.
05h30. Énervé par le dernier café pris au restaurant, le chef se réveille. Il ne se rendormira pas.
07h00. Joël arrive à la salle du petit déjeuner. Tendu, il décide de se relaxer avec un plateau composé d’un long double café avec un peu de lait, d’un expresso sans sucre et d’un cappuccino.
07h04. Affûté par une double sieste préparatoire effectuée le samedi (lors du trajet en voiture, puis lors du dépôt des valises), Kader se réveille après avoir réalisé la nuit de sommeil parfaite.
07h50. Le chef prend possession de la salle à manger, des informations de la veille et d’un plateau sur lequel trône un grand bol de café.
08h00. Kader arrive et commence à se restaurer paisiblement.
08h30. Énervé par le dernier café pris au restaurant, Alain se réveille. Il ne se rendormira pas.
09h00. Alain arrive à la salle du petit-déjeuner en retard.
09h00. Alain charge son plateau de deux yaourts, d’un café et d’une chocolatine.
09h00. Début de la digestion de la chocolatine.
09h00. Le premier yaourt tombe au champ d’honneur.
09h00. Par une technique connue seulement des ex-cadres supérieurs de Danone, le second yaourt succombe également dans la foulée.
09h00. Le café est expédié.
09h01. Alain quitte la salle du petit-déjeuner en avance.
09h01. Cet homme est une machine inébranlable. L’équipe en reste muette d’admiration.
9h15. Après avoir rendu les clefs des chambres, nous nous regroupons sur le parking. La tension est palpable. Le chef achève une énième cigarette ; Kader triture le pommeau de sa canne ; Alain fait vrombir son moteur électrique, lequel évoque le chant baroque d’un terrifiant percolateur. Nous partons pour Limoges.
9h35. La toyota s’arrête dans un crissement de pneu. Nous sortons dans un mouvement d’une impeccable coordination. L’université de Limoges servira de théâtre au drame qui commence déjà à se nouer dans les estomacs des uns et des autres. La raideur d’un escalier ne suffit pas à nous arrêter : nous pénétrons dans la salle de jeu.
9h45. Le pointage est effectué. Première bonne nouvelle : sur les dix équipes prévues, seules cinq sont venues ; les deux premières places étant qualificatives, cela nous laisse de bonne chances d’atteindre la grande finale ; nous veillerons à ne pas finir à une amère troisième place qui nous laisserait de terribles regrets.

Les fiers Enghiennois sont prêts à en découdre.

Les fiers Enghiennois sont prêts à en découdre.

 

9h46. Première mauvaise nouvelle : l’équipe entièrement féminine de Juvisy fait partie du lot d’absents. Nous nous retrouvons en compagnie exclusivement masculine.
10h20. L’arbitre lance la première ronde. Le premier pion est poussé. La première barrière défensive est dressée. Le premier bounty choco-lait est déballé.
11h11. Il est 11h11. Nous savourons ce doux sentiment d’ordre parfait loué par Pierre Desproges.
11h12. Quelque chose ne tourne plus carré, dans ce monde.

Subjectivité
La première ronde signe d’emblée l’esprit de cette rencontre : les enghiennois se battront comme des lions, superbes et généreux, pour hisser l’échiquier du lac en finale.
Benoît prend très rapidement l’avantage dans une partie où les roques opposés laissent présager de belles attaques de part et d’autre. C’est justement le moment choisi par le chef pour placer un coup d’une ingéniosité et d’une hardiesse somptueuse : Ff4 !! Malheureusement, le zeitnot grandissant et le trop vaste champ des possibles génèrent quelques minuscules erreurs, qui font basculer la partie en faveur de l’adversaire. (0/1)
Kader sort les griffes d’entrée : les menaces tactiques se multiplient et l’adversaire, étourdi par toutes ces ébouriffantes manœuvres combinatoires, est acculé ; il doit lâcher du matériel pour gagner le droit de mourir quelques coups plus tard. Formidable ! (1/2)
Proverbiale patience d’Alain : comme toujours, il cultive magistralement son avantage stratégique tout au long de la partie jusqu’à une conclusion élégante. (2/3)
Créativité au quatrième échiquier ! Las d’écraser sans gloire ses adversaires par de stupéfiantes récitations théoriques, Joël innove dès le troisième coup avec un mouvement surprenant et terriblement licencieux ! (cf. infra) Complètement déboussolé par cette éblouissante et narquoise nouveauté, son adversaire rentre dans une ligne perdante qu’il ne gagnera que par bien des concours de circonstances qu’il serait trop long de relater ici, mais faites-nous confiance, s’il vous plaît. (2/4)
Qui chantera assez les exploits de ce formidable équipage ?

Autre subjectivité
La première ronde signe d’emblée l’esprit de cette rencontre : les enghiennois se battront comme des lions, lourds et paresseux, coulant l’échiquier au fond du lac.
Benoît se laisse entraîner dans une partie où les roques opposés laissaient présager de belles bourdes de part et d’autres. Et voilà-t-y pas que le Chef joue un coup qui donne à son adversaire un important tempo pour lancer une avalanche de pions contre le petit roque : Ff4 ?? Avec encore quatre heures à la pendule et aucun espoir de contre-jeu, l’adversaire de Benoît prend le dessus. (0/1)
L’adversaire de Kader courbe l’échine d’entrée : désorienté par des menaces tactiques qui n’existaient que dans son esprit paranoïaque, il donne quelques points de matériel pour transposer dans une finale plus en accord avec sa névrose. Grotesque. (1/2)
Proverbiale patience d’Alain : comme toujours, il joue ses pièces comme on cultive des endives, étouffant son adversaire dans un mortel ennui. (2/3)
Bouffonnerie au cinquième échiquier : las d’être victime de considérables trous de mémoires et d’une mécompréhension profonde des débuts, Joël innove dès le troisième coup avec un mouvement absurde et terriblement stupide (cf. infra). Nullement déboussolé par cette nouveauté imbécile, son adversaire choisit une des nombreuses lignes gagnantes, et achève la partie après quelques pérégrinations qu’il serait par trop inutile de relater ici, croyez-moi. (2/4)
Quand cessera-t-on de s’intéresser à cette bande de ploucs ?

Problémiste
Coupe 2000 2016, demi-finales, ronde 1, quatrième échiquier (Enghien vs. Limoges 1).
Les blancs adoptent un début peu ambitieux : 1. c4 e6 2. Cc3 Cf6 3. e4 ?. Les noirs viennent de se souvenir qu’ils ont laissé leur voiture garée en double file et souhaitent abréger la partie, espérant rejoindre leur véhicule avant qu’il ne soit emporté par la maréchaussée. Quel est le coup qui résout le problème des noirs et attise l’appétit blanc ?

Les noirs jouent et démolissent leur position.

Les noirs jouent et démolissent leur position.

3. … Fb4 !! Un coup superbe, joué a tempo par l’enghiennois, qui perd l’espace et l’initiative. Les noirs trouvent immédiatement la faille dans le raisonnement blanc : ces derniers veulent inciter c5, clore le centre et entrer dans une longue partie stratégique où leur connaissance supérieure pourra mettre au supplice leur empressé adversaire. Mais l’enghiennois ne l’entend pas de cette oreille : se faire écraser, soit, mais récupérer sa voiture à la fourrière de Limoges, non.
4. e5 Les blancs n’ont plus le choix : à regret, ils jouent pour un gain tactique.
4. … Fxc3 5. dxc3 Cg8 5. Dg4 g6 6. Fg5 Cd7 7. Ff6 h6 8. Dg5 Th7 les noirs sont vissés et les blancs ont l’embarras du choix. Une variante instructive. Une fois que la partie a eu pris fin, le quatrième échiquier enghiennois s’est subitement rappelé qu’il n’était pas venu avec se propre voiture mais qu’il avait été déposé en percolateur.

Relativité et subordination
La ronde 2, qui venait après la précédente, qui précédait autant la première nommée que la ronde 3, qui est la dernière nommée.
La dame blanche qui couvrit en b2 son cavalier, qui surveillait la case de promotion du pion passé, sur lequel reposait le contre-jeu du Chef, qui avait joué sa française favorite, pour laquelle il avait consulté une variante où le cavalier se sacrifiait en b5 pour le pion, qui soutenait l’initiative blanche à l’aile dame, gagna. (0/1)
La française, qui s’était également invitée dans la partie de Kader, lequel était pourtant bien décidé à ne plus la jouer, il lui préférait la moderne, où une transposition dans l’est-indienne était possible, évitant la passivité de la caro-kahn, fuyant les complications de la sicilienne, délaissant le caractère contre-intuitif de la scandinave, fut également fatale au deuxième échiquier enghiennois. (0/2)
Alain gagna un blitz de deux heures trente au troisième échiquier, qui ne devrait pas s’appeler blitz, étant donné que les blitz ne durent pas plus de dix minutes, mais Alain ne se déplace pas pour moins de cinq heures, seuil à partir duquel – selon l’intéressé – il peut sentir qu’il « suce son adversaire de l’intérieur ». (1/3)
Bien qu’un vif échange verbal ait animé la partie au quatrième échiquier, où Joël oubliait d’appuyer sur la pendule, ce que son adversaire lui fit remarquer avec délicatesse, laquelle fut absente de l’ouverture, où une anglaise canonique se transforma en hollandaise bâtarde, amenant un milieu de jeu fouillis, couronné par une finale où l’adrénaline accumulée produisit de belles erreurs, ce fut nulle. (1,5/4)

Quelques minutes après le début du tourteau et avant « un vif échange verbal ».

Quelques minutes après le début du tourteau et avant « un vif échange verbal ».

On ne dit pas « bêtises de Cambrais » mais « calembours de Limoges »
On ne dit pas « la troisième ronde s’est jouée sous des pluies diluviennes » mais « rondeau ».
On ne dit pas « malheureusement, seules les deux premières équipes se qualifiaient » mais « Enghien a bravement atteint la troisième marche du podium ».
On ne dit pas « Le chef a connu quelques déboires sur la française » mais « Le franc a subi une légère dévaluation ».
On ne dit pas « Kader a été très bagarreur, finissant à 2/3 » mais « Oukas tagna. »
On ne dit pas « Alain a excellemment joué tout le long de la compétition, marquant 2,5/3 » mais « Le maître Koch ».
On ne dit pas « Joël fut mauvais avec les noirs, passable avec les blancs, pour un tableau final de 1,5/3 » mais « en gouache, le noir et le blanc donnent du gris »

Éclaircies Gauloises
Ordralfabétix : le terrain était lourd.
Abraracourcix : très lourd.
Cétautomatix : et les sangliers avaient mangés des cochonneries.
Matendix : et puis la pression de l’air.
Fouachesix : et le blanc des pièces blanches était trop blanc.
Prophylactix : sans parler du noir des pièces noires.
Bountix : et puis les figolus étaient pas frais.

Et en plus on avait le soleil dans l'œil…

Et en plus on avait le soleil dans l’œil…

Dichotomie
Soit V une voiture, P un percolateur, E un sous-ensemble de V composé de 4 joueurs et noté {Alain, Kader, Benoît, Joël}. Les 4 joueurs partent de Limoges à 18h41 et atteignent Paris à 22h32. V consomme 5,4 litres au cent kilomètres en mode croisière et passe en électrique quand la vitesse est inférieure à la racine cubique du nombre maximal de tours/minute de P de V. On note X1 … Xn les n célébrités à deviner.
Réel → femme → sportive → européenne → retraitée → nageuse → est-allemande → Kristin Otto.
Réel → homme → sportif → européen → belge → pilote automobile → Jacky Ickx.
Réel → homme → vivant → européen → danois → politique → Rassmussen → qui ça ?.
Réel → homme → mort → eurasien → mongole → grand conquérant → pas Gengis Kahn mais l’autre → ah bon y’en a un autre ? → oui, son nom sonne comme le plus célèbre diplomate français → De Villepin ? → non, l’autre → Talleyrand ? → c’est ça → Tamerlan.
Fictif → asexué (mais Alain lui trouve une silhouette masculine) → anthropomorphe → personnage de dessin animé → années 70 → dessin épuré → les Shadoks → t’as déjà croisé un mec qu’a une tête de Shadok ? On a dit « anthropomorphe » → bon, ok → interaction avec son dessinateur → la Linea.
Pas avant Jésus Christ → pas après Jésus Christ → Jésus Christ.

Hypocoristique
La scène se passe dans un percolateur mobile.
AK : Et si qu’on jouait à un jeu que je viens d’inventer ?
KO, JE : Oh, oui ! Chic !
BL : Cela me rappellera quand j’étais louveteau, à Moustiers-Sainte-marie !
AK : Alors voilà les zamis. Je pense très fort à une lettre, et puis je vous la dis, et puis à tour de rôle on doit trouver un n’animal qui commence par cette lettre. Celui qui perd a perdu. D’accord ?
KO, BL, JE : Chouette !
AK : Attendez, je n’ai pas encore donné une lettre. Voyons… L !
BL : Louveteau !
JE : Loutre !
KO : Libellule !
AK : Loricifera Nanaloricidae !
BL : Lombric !
JE : Libellule !
KO, AK, BL : Perdute ! Déjà dit !
JE : Flûte ! Ah, qu’est-ce qu’on s’amuse !
AK : Allez, on recommence ! Qui qui ouvre ?
KO : À mon tour ! Hum… W !
AK : …
BL : …
JE : …

Noir roman
On avait lâché Kader dans les bas-fonds de Clichy. Le Chef lui-même avait soisy de ne pas continuer. Alain fonça vers Enghien dans un bruit terrible. Il me jeta à la gare à 22h, sous la pluie. Quelques loubards enghiennois se tenaient dans la pénombre des porches défoncés ; leurs yorkshires montraient les dents aux passants, les dissuadant de chercher noise. Je pris mes cliques et mon casque et me rabattis sur ma bécane. Je coupais les feux de route pour m’assurer de passer inaperçu.
Je roulais, roulais dans la tempête, calculant les folles variantes qui auraient dû nous donner la victoire. Les sémaphores laissaient de longues traces lumineuses qui semblaient faites de lumière et qui rappelaient étrangement les feux qui règlent la circulation. La route se laissait à peine deviner. Le bitume formait un gouffre insondable sous mes roues, qu’il engloutissait voracement. Des ombres inquiétantes se mouvaient le long du chemin.
Ma femme m’attendait. Une assiette de pâtes fumante trônait sur le comptoir défraîchi de notre bar. La lueur de la cigarette sur laquelle elle tirait dans la pénombre laissait deviner ses traits las. Ponctuellement, les éclairs déchirant le ciel exposaient son visage. Un visage buriné par le temps, un visage qui avait connu trop de coups durs, une âme qui avait subie trop de déboires. En fond sonore, les Gipsy Kings gémissaient leur complainte millénaire.
« Vous avez perdu ? »
J’éteignais la lumière et extirpai une cigarette. La faible flamme du briquet tenta vainement de dissiper l’obscure ité. J’observai en silence la silhouette invisible avant de répondre.
« Oui »
Un petit rire acerbe s’échappa. Elle se pencha et souffla la bougie qui tremblotait depuis quelque temps sous l’effort vain qu’elle devait fournir pour lutter contre ce que je n’appellerais pénombre si j’avais pu retrouver ce foutu dictionnaire de synonymes.
« Pas de grande finale à Saumur, donc ? »
Je m’affalais sur le canapé, dont la lumière blafarde ne fournissait pas suffisamment de clarté pour que je puisse discerner mon interlocutrice.
« Non ».
J’éteignis la lumière, laissant la nuit nous dévorer.

12 commentaires.

  1. Merci Joël !
    Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître.

  2. J’ai l’impression que “autre subjectivité” est plus proche de la réalité que le paragraphe précédent.

  3. Bravo Joel !

    Pour la grande finale à Saumur, on ne sait jamais. Notre position de troisième nous permettrait de nous qualifier en cas de désistement d’une des deux équipes.

  4. BRAVO Joël Queneau !! Quel talent ! Je me suis bien marré derrière mon écran, tu as mis la barre très très haut ! Je crois que je ne vais pas me lasser de le relire.

  5. Et Chef, vous avez vraiment été louveteau à Moustiers-Sainte-Marie ?

  6. Impressionnant… bravo Joël !!

  7. En effet : j’ai été enfant de cœur à Rennes-en-Grenouille, louveteau à Moustiers-Sainte-Marie, gendarme à Grateloup-Saint-Gayrand, facteur à Arnac-la-Poste et aussi – certains d’entre vous s’en souviennent – joueur de pétanque à Albouïs-sur-Glomeuse.

  8. Chef,sans vouloir vous offenser, nous avons un petit doute sur votre parcours a la poste.

  9. Qui ose mettre en doute mes propos ?
    Qui est donc ce Titilleur qui utilise un nous de majesté d’une rare fatuité – ce nous ne pouvant être pluriel, chacun sachant que je suis « celui-qui-dit-toujours-la-vérité » ?

  10. Titilleur, attention, vous avez énervé le Chef.
    Le Chef a été facteur à Arnac-la-Poste, et puis c’est tout !

  11. Il a fait fort le Joël pour ce CR !
    J’espère qu’il n’a pas épuisé toutes ses idées en un CR, on en veut d’autres comme ça !

  12. C’est Diego qui est derrière “FFE” ? Sale hasard !

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