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[N3] Ronde 6 et 7 : Une Fructueuse Fin de semaine. (première partie)

Pour les lecteurs pressés : victoires 6-0 samedi, 5-1 dimanche et Enghien seul en tête de notre groupe.

Mais pour les Vrais Supporters du Meilleur Club De France Avec Vue Sur Le Lac D’Enghien amateurs de théâtre, cliquer sur « Lire la suite… » ci-dessous.

 

 

Une Fructueuse Fin de semaine.

Comédie en deux actes

Présentée les 14 et 15 mars 2015 par la troupe de l’échiquier du lac à « l’espace du lac » à Enghien-les-Bains.

Personnages :

Les Enghiennois : (Tous vêtus d’un impeccable costume – cravate blanc cassé).
Abdelkader : Le Trésorier
Alain : le Gentleman
Antoine : le Président
Benoît : le Capitaine
Emmanuel : le Père de famille
Joël : L’homme pressé
Laurent : le Logisticien
Olivier : le Technicien
Réda : le Champion
Rémi : le Jeune Arbitre

Didier, Géraldine, Thomas, Vincent : les Spectateurs enthousiastes (en tenue de ville).
Les Adversaires : (Tous vêtus d’un costume gris sombre).

La scène : une salle spacieuse et lumineuse, huit tables, seize chaises (sauf épilogue).

 

Prologue :

Laurent prépare le café et la légère collation, Rémi s’affaire à installer des échiquiers et jeux d’échecs sur les tables. Les Enghiennois (sauf Antoine, Didier, Géraldine et Olivier) entrent un à un côté cour, se saluent chaleureusement. Laurent et Benoît sortent parfois côté jardin puis reviennent les bras chargés des boîtes de jeu ou de pendule.
Chacun installe un jeu, Rémi règle les pendules.

Benoît : Messieurs, je vous prie de m’accorder un petit instant d’attention…

(Les Enghiennois se rassemblent, attentifs, autour de Benoît, Thomas et Vincent un peu à l’écart.)

Messieurs, chers amis, notre adversaire du jour ne possède certes pas notre longue expérience, ni ne maîtrise les arcanes de la complexité du noble jeu avec notre talent. Il ne faut cependant pas le prendre à la légère. En effet, chacun des Adversaires, a pu, à un instant ou un autre, remporter une victoire contre un adversaire de notre valeur, certains ici-même peuvent en témoigner.

(quelques hochements de têtes parmi les Enghiennois)

Aussi, je demanderai à chacun d’entre vous de respecter ces trois simples consignes :
premièrement : pas de zeitnot ! Il s’agit de ne pas risquer une saillie inattendue d’un adversaire soudain saisi d’une éminente inspiration.
(légère pause)
deuxièmement : pas de zeitnot ! Ne nous mettons pas en position d’avoir à calculer des longues variantes aigües en quelques secondes, même des joueurs d’expérience tels que nous peuvent perdre leur lucidité en de telles circonstances.
(légère pause)
troisièmement et enfin : pas de zeitnot ! Un tel mauvais emploi de la pendule ajoute une pression supplémentaire indue sur les épaules des membres de l’équipe et tant à motiver les adversaires.
(légère pause)
Est-ce clair ?
Les autres Enghiennois (enthousiastes) : Cap’taine ! Oui Capt’taine !
(les enghiennois se tapent mutuellement dans les mains en signe d’encouragement.)

Rideau

 

Acte I

Scène I

Abdelkader, Alain, Benoît, Emmanuel, Joël, Laurent, Réda, Rémi, Thomas, Vincent, cinq Adversaires.

(Cinq Adversaires entrent côté cour, Benoît et Rémi s’avancent à leur rencontre.)

Benoît : Madame, messieurs, soyez les bienvenus.
Le chef des Adversaires : Nous vous remercions de votre chaleureux accueil, monsieur.
Benoît : Avez-vous fait bonne route ?
Le chef des adversaires : Parfaitement. Toutefois, je suis au regret de vous aviser que certains membres de notre équipe manquent encore.
Benoît (se tournant vers Rémi) : Qu’à cela ne tienne, nous pouvons attendre quelques minutes. N’est-ce pas monsieur l’Arbitre ?
Rémi : Tout-à-fait monsieur le Capitaine. En attendant, messieurs, si vous pouviez avoir l’obligeance de me présenter vos feuilles de match respectives…

(Le chef des Adversaires et Benoît tendent chacun une feuille de papier à Rémi qui s’installe à une table et se saisissant d’un stylo-plume)

Rémi : Que vois-je ? N’y a-t-il pas une coquille ici ?
Benoît (s’approchant et lisant par-dessus l’épaule de Remi) : Non hélas !
Remi : M’en voilà fort chagriné, je pensais le classement de monsieur Laurent bien plus élevé.
Réda (du fond de la salle) : Soyez assuré, monsieur l’Arbitre, que ce classement ne reflète pas le réel niveau de notre équipier.
Laurent : Je m’emploie avec vigueur à retrouver un classement digne de cette noble équipe.

(une sonnerie de téléphone portable retentit. Le chef des Adversaires le porte à son oreille)

Le chef des adversaires : Oui ?

Oui, c’est bien moi. Je vous écoute.

Un chien dîtes-vous ? Comme c’est malencontreux. Faîtes de votre mieux, cher ami.
(le chef des Adversaires range son téléphone dans sa poche, la sonnerie retentit derechef)
Oui ?

Oui, c’est bien moi. Je vous écoute.

Un chien dîtes-vous ? Et son maître semble-t-il ? Comme c’est fâcheux. Faîtes de votre mieux, cher ami.
(s’adressant à Rémi puis à Benoît)
Je suis marri. J’apprends à l’instant même que deux des membres de mon équipe sont actuellement dans un train bloqué par un chien errant sur les voies poursuivi par son maître.
Rémi : C’est ennuyeux assurément, et peu banal de surcroît, mais nous pourrions retarder encore de quelques secondes le début de la rencontre. Qu’en pensez-vous Capitaine ?
Benoît : Votre proposition m’agrée, monsieur l’Arbitre.

Scène II

Abdelkader, Alain, Benoît, Emmanuel, Joël, Laurent, Réda, Rémi, Thomas, Vincent et tous les Adversaires.
(deux adversaires légèrement essoufflés entrent côté cour.)

Le dernier Adversaire : Nous sommes confus et vous prions de nous excuser.
Benoît : Ce sont les aléas des transports en commun, n’y pensons plus. Veuillez prendre place, s’il vous plait.

(chacun s’installe à une table, un Adversaire devant chaque Enghiennois, Thomas et Vincent observent du fond de la salle.)

Rémi : Madame, messieurs, voici les dernières recommandations d’usage. Je vous invite à éteindre vos téléphones portables et je vous rappelle qu’étant donné la cadence de jeu, chacun doit noter les coups durant toute la partie.

(Chacun à son tour déplace un bout de bois, tapote sur un boîtier électronique et griffonne quelques symboles sur un morceau de papier. Vincent et Thomas s’accoudent à une table fixant intensément l’échiquier, après quelques secondes, ils choisissent une autre table et poursuivent ainsi leur manège durant tout l’acte I.)

(Après quelques minutes, Benoît déambule entre les tables, Remi se lève et vient à sa rencontre.)

Rémi
: Monsieur le Capitaine, dois-je faire nulle ?
Benoît (surpris) : Monsieur l’Arbitre, s’agit-il de votre première participation à un match de l’équipe fanion de notre valeureux club ?
Rémi : Oui monsieur le Capitaine, je n’avais pas encore eu cet honneur.
Benoît : Alors votre ignorance est excusée, monsieur l’Arbitre. Sachez qu’à l’échiquier du lac, on ne fait pas nulle après seulement vingt coups d’autant plus alors qu’aucun résultat n’est encore acquis. De plus, à l’échiquier du lac, par respect pour son adversaire, on ne fait pas nulle avec une pièce de plus non plus, monsieur l’Arbitre.
Rémi : Je vous remercie de ces explications monsieur le Capitaine. (se rassoit à sa table)
Benoît : à votre service monsieur l’Arbitre. (se rassoit aussi)

(Joël et son adversaire se serrent la main. Benoît se lève et d’une légère et affectueuse tape dans le dos, félicite Joël qui se lève lui aussi.)

Benoît
: Bravo monsieur. Mais j’ai dû mal m’exprimer tout-à-l’heure.
Joël : Et en quoi, cher Capitaine ?
Benoît : Il s’agit d’une partie longue…
Joël (surpris) : Vraiment ?
Benoît : Oui oui. Une heure trente pour quarante coups plus trente secondes par coup.
Joël (confus) : Ah mince ! Je croyais qu’il s’agissait d’un blitz.
Benoît : Je comprends mieux pourquoi il vous reste encore une heure vingt-six… Néanmoins, bravo encore pour votre rapide victoire.
Joël : Merci Capitaine. Puis-je vous demander de m’aviser du résultat final ?
Benoît : Mais bien-sûr, je n’y manquerai pas. Bonne fin d’après-midi monsieur.
Joël : Merci Capitaine. Et bonne chance à toute l’équipe.

(Joël jette un coup d’œil à chaque échiquier puis sort côté cour.)

Scène III

Abdelkader, Alain, Benoît, Emmanuel, Laurent, Réda, Rémi, Thomas, Vincent et tous les Adversaires.

(Rémi sert la main de son adversaire, murmure quelques paroles inaudibles puis se lève et va inscrire un résultat sur les feuilles de match, Benoît s’approche.)

Rémi : Comme vous me le préconisiez, j’ai respecté mon adversaire.
Benoît : Vous fîtes fort bien monsieur l’Arbitre. Par surcroît, vous venez d’entrer dans le club très fermé des membres de l’équipe ayant remporté toutes leurs parties et je vous en félicite.

(Abdelkader s’est approché de la table et serre la main de Rémi)

Abdelkader : Félicitations jeune homme, et bienvenue au club !
Rémi : Vous me faîtes rougir monsieur le Trésorier. Et qui sont ces triomphateurs émérites ?
Abdelkader : N’hésitez pas à me corriger si je fais erreur, cher Capitaine. Nous avons parmi les absents aujourd’hui, la charmante Géraldine et le jeune papa Arnaud, ainsi que notre Champion Réda. Et depuis ce jour, Joël qui vient de remporter cette victoire expéditive.
Benoît : (à Abdelkader) Vous êtes trop modeste mon cher.
(à Rémi) Abdelkader oublie de préciser qu’avec quatre victoires en quatre matches, il est le membre le plus éminent de ce « club des cent pour cent ».
Rémi : Bravo ! Je suis impressionné. Capitaine, si vous me le permettez, je vais dorénavant aviser notre Président bien aimé de l’avancement du match. Je suis sûr qu’il se languit d’impatience de connaître le résultat.
Benoît : Je crains fort que son taux d’alcoolémie l’empêche de s’impatienter de quoi que ce soit.
Rémi : Vous avez raison, je risque de le sortir de sa torpeur réparatrice par une sonnerie intempestive, je vais donc me contenter de courts messages de service.

(Rémi tapote sur son téléphone portable en déambulant entre les tables durant la suite de l’acte I. Emmanuel et son adversaire s’échange leur feuille de partie en murmurant, Thomas et Vincent accourent à leur table.)

Vincent : Père, avez-vous gagné ?
Emmanuel : (chuchotant) Oui mon fils, mais parlez un peu moins fort, je vous prie, d’autres parties sont toujours en cours.
Thomas : (s’adressant à l’adversaire) Notre père est un très fort joueur, n’est-ce pas ?

N’est-ce pas Père, que vous être très fort ?

(Abdelkader, Benoît, Laurent, Réda et Rémi s’approchent et serrent la main d’Emmanuel)

Thomas : (s’adressant à Réda) Père est un très fort joueur. N’est-ce pas monsieur le Champion ?
Réda : Certainement jeune homme.
Emmanuel : Monsieur l’Adversaire, mes chers enfants, je suggère que nous allions en salle d’analyse étudier cette passionnante partie.

(ils sortent côté jardin.)

Scène IV

Abdelkader, Alain, Benoît, Laurent, Réda, Rémi, et les Adversaires.

L’Adversaire : (tendant la main vers Benoît) J’admets ma défaite monsieur. Vous m’avez totalement privé de la moindre liberté de mouvement.
Benoît : Je vous remercie de votre sportivité monsieur.
Laurent : Recevez toutes mes félicitations monsieur le Capitaine. Si je puis me permettre, votre récente saillie humoristique des neuf pions s’applique tout aussi bien à cette partie.
Rémi : Assurément ! Je l’écrivais à l’instant même à notre président.

(Abdelkader se lève et s’approche.)

Abdelkader : Bravo, monsieur le Capitaine. Par ailleurs, je vous prie de bien vouloir me conseiller. Mon adversaire suggère que nous partagions équitablement le point de la victoire. Approuveriez-vous cette concession ?
Benoît : (jetant un regard circulaire dans la salle) A mon grand regret, je me vois contraint de vous demander d’accepter cette proposition.
Abdelkader : Il sera fait selon vos désirs Capitaine. (Abdelkader serre la main de son adversaire et signe les feuilles de partie)
Benoît : Je ne doute pas une seule seconde de vos grands talents de finaliste. Mais la situation du match m’imposait de vous faire cette demande.
Abdelkader : N’ayez crainte Capitaine, je comprends fort bien que cette partie nulle nous assure de remporter la victoire finale.
Benoît : Vous m’en voyez rasséréné. Si vous permettez, je vais admirer quelques instants le joyeux spectacle des cormorans s’ébrouant dans les eaux dorées par les rayons du soleil printanier.
Abdelkader : Je vous en prie Capitaine.

(Benoît sort côté cour, Thomas et Vincent entrent côté jardin.)

Scène V

Abdelkader, Alain, Laurent, Réda, Rémi, Thomas, Vincent et les Adversaires.

(Abdelkader, Laurent, Réda et Rémi, perplexes, observent la partie d’Alain.)

Laurent : Je serais bien en peine d’émettre un jugement.
Abdelkader : Je ne m’y risquerais pas davantage
Réda : Une analyse approfondie serait en effet nécessaire
Rémi : Pourrais-je proposer « chacun des deux camps lutte pour l’égalité » ?
Réda : Pertinente remarque en premier abord.
Laurent : Tout-à-fait.
Abdelkader : Demandons l’avis de notre capitaine, je l’aperçois qui revient d’admirer quelques instants le joyeux spectacle des cormorans s’ébrouant dans les eaux dorées par les rayons du soleil printanier.

Scène VI

Abdelkader, Alain, Benoît, Laurent, Réda, Rémi, Thomas, Vincent et les Adversaires.

Réda : Capitaine, monsieur l’Arbitre proposait l’analyse suivante : « chacun des deux camps lutte pour l’égalité ». Qu’en pensez-vous ?
Benoît (après une courte pause) : Mmmm. Vous pourriez bien avoir raison, monsieur l’Arbitre. Néanmoins, monsieur le Logisticien, monsieur le Champion, je préfèrerais grandement vous voir assis à votre table analysant vos positions respectives. D’autant qu’il semble que les consignes d’avant match n’aient pas été suivies avec toute la diligence requise.

(Réda va s’assoir à sa table.)

Laurent : Je plaide coupable, Capitaine. Je demande toutefois les circonstances atténuantes. Si vous observez le décompte du temps de réflexion alloué à mon adversaire, il pourra peut-être vous rappeler ce fameux 16 juillet 1969 : cinq, quatre, trois, deux, un, zéro…
Benoît : Effectivement, monsieur le Logisticien, je m’en souviens fort bien. Recevez donc mes félicitations.

(ils se serrent la main.)

Laurent
: Merci Capitaine.

(Abdelkader et Rémi serrent la main de Laurent.)

Abdelkader : Félicitations monsieur.
Rémi : Félicitations également
Laurent : Grands mercis messieurs. Malheureusement, comme souvent, mon jeu ne fut pas exempt d’imprécisions plus ou moins graves.
Abdelkader : Vous êtes trop modeste, mon cher. Vous posâtes de tels problèmes à votre adversaire qu’il ne pût les résoudre dans le temps imparti.
Rémi : Assurément. Nous ne sommes pas des champions comme Réda ou notre président. Se contenter de faire mieux que l’adversaire est notre lot commun. N’est-ce pas Capitaine ?
Benoît : Vous parlez d’or monsieur l’Arbitre.

Scène VII

Abdelkader, Alain, Benoît, Emmanuel, Laurent, Réda, Rémi, Thomas, Vincent et les Adversaires.

(Emmanuel entre côté jardin, Vincent et Thomas se ruent vers lui.)

Thomas : Père ! Père ! Nous avons gagné le match !
Vincent : Oui Père, après votre brillante victoire, Monsieur le Capitaine et monsieur Laurent ont remporté leur confrontation, quant à monsieur Abdelkader, il a presque gagné aussi !
Emmanuel : J’en suis ravi mes enfants, mais un peu de calme je vous prie : deux parties sont encore en cours. D’ailleurs, je constate qu’il est l’heure de regagner notre foyer.
Vincent : Mais Père, le match ne s’est pas encore conclu. Ne pourrions-nous pas rester quelques minutes de plus ?
Emmanuel : Non mon fils. Les embarras de la circulation risquent de nous retarder davantage.
Vincent : Comme il vous plaira Père.
Emmanuel : (serrant les mains d’Abdelkader, Benoît, Laurent, et Rémi) Bonne soirée messieurs. Que le sommeil vous soit réparateur. Monsieur l’Arbitre, pourriez-vous me faire connaître le score final s’il vous plait ?
Rémi : Je n’y manquerais pas. Bonne soirée les enfants, bonne soirée monsieur.

(Emmanuel, Thomas et Vincent sortent côté cour.)

Scène VIII

Abdelkader, Alain, Benoît, Laurent, Réda, Rémi et les Adversaires.

(Laurent s’affaire autour de la cafetière et de la table de la légère collation, Abdelkader, Benoît et Rémi observent la partie de Réda.)

Rémi : Il semble que l’avantage de notre Champion soit devenu décisif.
Abdelkader : Il semble en effet.
Benoît : C’est aussi mon avis. Toutefois le manque de temps chronique de notre premier échiquier pourrait, à court terme, poser un grave problème.
Abdelkader : Vous êtes bien pessimiste, monsieur le Capitaine. Maître Réda a tout récemment montré que cette situation ne le handicapait pas.
Rémi : Oui. La force est avec Maître Réda.

(Réda et son adversaire se serrent la main, Abdelkader, Benoît et Rémi le félicitent en silence. Réda murmure quelques mots à son adversaire en désignant quelques cases de l’échiquier.)

Benoît : Il ne reste donc plus qu’une seule partie. Allons l’observer.

(Abdelkader, Benoît et Rémi observent l’échiquier d’Alain l’air perplexe.)

Rémi : Je suis perplexe.
Abdelkader : Je le suis tout autant.
Benoît : Ma perplexité égale la vôtre.
Rémi : J’ai peut-être une explication.
Abdelkader : Nous sommes tout ouïe monsieur l’Arbitre.
Rémi : Monsieur Alain est la galanterie personnifiée. Nul n’en disconviendra.
Benoît : Assurément
Rémi : Peut-être souhaite-t-il mettre en valeur les talents défensifs de sa charmante adversaire devant les équipiers de cette dernière ?
Abdelkader : C’est une réponse plausible, en effet.
Benoît : Je pense que vous avez raison monsieur l’Arbitre. J’en veux pour preuve cette charmante petite combinaison qui semble gagner une pièce mais qui offre à l’adversaire l’opportunité de montrer tout son talent défensif.
Rémi : Voilà ! Cet échec perpétuel clôt de belle manière un combat d’une grande intensité.

(Les Enghiennois serrent la main des Adversaires, chacun se souhaitant bonne chance pour la suite de la compétition, Les Adversaire sortent côté cour.)

Scène IX

Abdelkader, Alain, Benoît, Laurent, Réda, Rémi.

Benoît : Bravo messieurs. Nous fûmes tous brillants chacun à notre manière comme il sied à un membre de l’échiquier du lac.
Alain : Merci monsieur le Capitaine. Je ne manquerai pas de penser à toute l’équipe demain sur la plage de Sainte-Luce en buvant mon ti’punch.
Laurent : Je crains que le match de demain soit encore plus difficile.
Réda : Certes, mais le retour de notre président bien aimé nous apportera confiance et détermination.
Abdelkader : Vous avez amplement raison monsieur le Champion.

(Les Enghiennois se serrent la main, Laurent éteint les lumières, puis tous sortent côté cour, sauf Benoît.)

Scène X

Benoît.

(Benoît consulte ses messages sur un téléphone haut de gamme dernier cri.)

Benoît : Palsambleu ! Voilà qui est fâcheux. (il compose un numéro de téléphone)
Voix off : Cher Capitaine ? Que me vaut cet honneur ?
Benoît : Hélas ! trois fois hélas ! Une triste nouvelle je le crains, mon cher Mokhtar.
Voix off : Vous m’inquiétez Capitaine. Ne me célez rien.
Benoît : Le capitaine de l’équipe adverse m’informe à l’instant que son équipe ne sera pas complète demain. Je me désole d’avoir, une fois de plus, à vous demander de ne pas jouer.
Voix off : Qu’à cela ne tienne Capitaine, je vous soutiendrai néanmoins par la pensée.
Benoît : Au nom de toute l’équipe soyez-en remercié. Je vous souhaite une excellente soirée.
Voix off : Merci monsieur le Capitaine. Mes meilleurs vœux vous accompagnent.

 

Rideau

(à suivre)

5 commentaires.

  1. Quel talent ce Kptain!

    en plus, pas de zeitnot, regardez l’heure de publication, restait 1h13 avant que le réveil ne sonne !
    :)

  2. Quel talent ce Kptain!
    en plus, pas de zeitnot, regardez l’heure de publication, restait 1h13 avant que le réveil ne sonne !
    :)

  3. C’est criant de vérité !

    Vivement la fin de l’entracte pour voir la 2e partie !

  4. La suite ! La suite !

  5. Oui la suite… la suite !!

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