Dimanche matin à 1 h 30, Samedi soir, en me couchant, je repensais au compte rendu onirique du Chef pour la ronde 2 de N3… Et ce qui devait arriver arriva : peu de temps après, je me mis à rêver du match que nous devions jouer le lendemain contre Lutèce, un adversaire toujours redoutable.

Un rêve, c’est souvent d’abord beaucoup d’éléments familiers qui font croire à la réalité de la chose. Dans mon cas, je voyais des têtes connues, et même des physionomies de parties familières : je voyais le Panda jouer une partie où il prenait des risques stratégiques à l’aile-dame pour affaiblir l’aile-roi et monter une attaque, je voyais Farinov dépenser beaucoup de temps mais obtenir une position très saine et très active… bref, que du classique.

Idem, au 2^e échiquier, comme d’habitude, je voyais Manu sacrifier un pion au 2^e coup… Sauf qu’en regardant bien, il ne s’agissait pas de Manu, mais du Chef !

Et là, j’ai commencé à sentir qu’il y avait quelque chose de bizarre.

On reconnaît un rêve au mélange perturbant qui se met en place entre des visages connus et des situations inhabituelles… C’est comme si tout était mélangé… Je regardais autour de moi et les évènements prenaient une tournure surréaliste.

À la place de Géraldine, je voyais Vanessa !?

À côté de moi, le Chef avait une super position d’attaque et ne sacrifiait pas !?

Plus troublant encore, j’ai vu Kader arriver en retard, lui qui est la ponctualité même…

Et sur l’échiquier d’à côté, un phénomène normalement interdit par les lois de la physique se produisait : Olivier était en train de perdre !! Oui, de perdre, lui qui est à 100 % depuis 1 an et demi !

Là, j’ai commencé à me douter de quelque chose… D’autant plus que mon regard se portait sur mon échiquier et… j’étais en train de gagner une partie positionnelle ! Non, bien entendu, ce n’est pas possible.

Mais le moment où je fus définitivement sûr que j’étais bel et bien en train de rêver arriva quand j’aperçus la position d’Alain après l’ouverture : elle était normale et correcte, avec son roi à l’abri et ses pièces développées… Impossible dans la vraie vie, évidemment.

C’est avec une certaine délectation que je poursuivais mon rêve « conscient ». Quels évènements surréalistes mon subconscient allait-il encore me proposer ? Je m’approchais de la feuille de match, et je comptais les points : 5 à 3 pour Lutèce… Heureusement que ce n’est pas le vrai match !

Tout à l’heure je raconterai cette expérience onirique à mes coéquipiers et ça les fera bien rigoler… Attendons juste que ce rêve se termine… D’ailleurs c’est marrant, je n’ai jamais fait de rêve aussi long… J’aimerais bien me réveiller maintenant… Allez… Ben, quoi ?… Que se passe-t-il ? Je vais bien me réveiller, non ?… Hé, hooo !… Le réveil, s’il vous plaît !!!!