Enghien – Franconville C le 3 mai 2024 (2 – 1) et Ermont – Enghien le 24 mai (0 – 3)
le compte-rendu du capitaine Olivier B.

Je suis bien embêté. Nous sommes début août, les jeux Olympiques battent leur plein, les médailles pleuvent. Et je suis bien en peine pour rassembler mes esprits pour attaquer ces comptes-rendus dont la rédaction n’a que trop tardé. Les souvenirs sont trop fugaces, et le chef a déjà fanfaronné avec sa première mondiale, donc il est trop tard pour ChatGPT, il est à jamais le premier. Alors j’innove à mon tour en me lançant dans le CR 2-en-1, pour garder une trace de cette fin de championnat en trombe.

Le 3 mai nous avons donc accueilli nos voisins l’équipe C Franconvilloise, et le match ne fut pas de tout repos. Ce fut d’abord Christian qui fut contraint d’abréger sa partie avec les noirs lorsque son adversaire l’accula à l’échec perpétuel. Cette partie n’en est pas moins intéressante à revoir, et les blancs pouvaient peut-être insister un peu plus puisque le roi noir était plus faible que son camarade. Nous pouvions donc affirmer tel un professionnel du jeu des rois que la nulle avec les noirs était un bon résultat.

Je crois me rappeler que Nathan prit rapidement les devants avec les blancs. En tout cas la partie fut courte mais intense, mais les noirs furent pris à défaut lorsque leur dame se positionna d’elle-même de sorte d’autoriser une fourchette. Ils abandonnèrent devant l’évidence.

Je pense ne pas trop me tromper en ayant le souvenir que je terminai en dernier (disons que c’est habituel, donc je ne risque pas grand-chose à l’affirmer). Parlons donc du Chef qui se battit becs et ongle. On ne peut que louer sa combattivité, lui qui tenta un sacrifice de qualité pour profiter à long terme de la faiblesse du roi blanc. Mais l’Oracle ne frémit pas d’une puce face à l’audace de Benoît, et prétend que la victoire ne nécessitait aucunement de telles extrémités. Qu’importe pour notre jeune équipier en progression c’est certainement la bonne attitude à adopter. Gageons qu’elle rapportera de nombreux points à l’avenir.

Pour ma part je fis face à un hippopotame sournois, que je pris trop de temps à aborder pour pouvoir jouer de manière sereine. Et alors que le zeitnot s’approchait, je jouai quelques coups de renforcement pour éviter de prendre encore plus de temps et, fort heureusement, mon adversaire pris peur sans raison et rentra dans une ligne forcée qui amena à une finale perdant du matériel en ligne. Un sacré soulagement, non pas tant que le danger fut réel, mais il fallut faire face à la frustration de ne pas trouver de plan plus entreprenant plus tôt. Rajoutez à ça que Teddy Riner vient de coller un ippon à son adversaire coréen en finale, et le match fut donc remporté de haute lutte 2-1.

Pendant ce temps l’équipe de Franconville A avec qui nous étions au coude à coude remporta son match haut la main face à l’Isle-Adam 4 à 0, se détachant nettement en tête au score average. Il n’y avait plus qu’à rester solide dans notre dernier match face à Ermont et à espérer un faux pas de Franconville A contre cette même équipe de Franconville C que nous venions de battre.

C’est donc le 24 mai que nous fumes accueilli par Ermont pour jouer nos dernières parties. Et je rappelai avec plaisir Théo dans l’équipe pour cette tâche, qui joua une excellente partie avec les blancs, avec une finale maîtrisée de bout en bout, mâtinée d’activité et de restriction du jeu adverse. 1 – 0.

Benoît, dans la droite ligne de la partie précédente, joua une ouverture très dynamique (dont on ne peut donner le nom ici, je garde la surprise pour son prochain tournoi fermé) mais ne put s’empêcher d’échanger les dames dès le 9ème coup. Qu’importe, le centre blanc était déjà fort impressionnant avec ces beaux pions doublés d et, dans leur effort de l’annihiler, les noirs autorisèrent un clouage qui leur coûta la qualité. Certainement inspiré par le jeu de Théo, il convertit patiemment son avantage en finale tour contre cavalier en se créant un fort pion passé central qui décida de la partie.

Le fort centre fut une thématique centrale de ma partie également, et même si je pensais à tort qu’elle autorisait la randonnée de ma dame à l’aile-dame, ma gourmandise douteuse ne fut pas sanctionnée, je pus verrouiller le centre et l’aile roi et digérer ma maigre proie avant d’apporter l’estocade finale contre le roi blanc. Non sans quelques frissons toutefois puisque je voulus m’assurer que la ligne était correcte avant de jouer avec plus qu’une seconde à la pendule.

Verrouiller le centre et l’aile roi fut aussi une grande thématique de la partie de Laurent, qui derrière nous gratifia de la belle manœuvre Rd8 – c7 – b8 comme aux plus belles heures de notre jeu, et accepta logiquement le match nul deux coups plus tard, satisfait d’avoir pu reproduire le plan de nos glorieux prédécesseurs.

Cette victoire finale sans heurt 3 – 0 nous apporta le sourire. Mais il s’élargit le lendemain en constatant que les équipes A et C de Franconville se neutralisèrent pendant ce temps 2 – 2, nous laissant seuls premiers. Nous continuons ainsi cette belle tradition enghiennoise qui consiste à remporter tous les ans cette compétition du vendredi soir, toujours très agréable à jouer.
Je remercie donc chaleureusement toute l’équipe qui vous êtes rendus disponibles parfois à la dernière minute pour contribuer à ce résultat solide, et d’autant plus gratifiant vu le dénouement sur le fil.

Je vous laisse, j’ai Léon Marchand qui doit remporter sa 4ème médaille d’or ce soir. Je vous retrouverai avec plaisir la saison prochaine, qu’on s’efforcera de démarrer cette fois pied au plancher. Même si comme on l’a vu pour nous, ça n’a pas empêché non plus Léon de coiffer Milak sur le poteau au 200m papillon.